jeudi 8 mars 2012

Petit guide pour nomades tome 9: Montréal

Où manger : 

Alep et Petit Alep : Les plats syriens sont à l’honneur dans ces deux restos voisins, partageant la même cuisine. La différence se trouve dans la déco, le prix et la taille des portions. Chez Alep, on mange sur une nappe blanche impeccable et on commande un menu dégustation aux portions généreuses. Au Petit Alep, les mêmes saveurs se retrouvent en format bistro, avec des viandes en sandwich et des petites salades. Le combo s’avère parfait pour toutes les occasions!

400 coups : Ouvert depuis 1 an, le restaurant 400 coups a su faire sa marque dans l’univers gastronomique montréalais. Trois jeunes talents qui ont fait les 400 coups dans plusieurs restaurants, ont mis leurs talents en commun. Marie-Josée Beaudoin est sommelière et voit à l’organisation de la salle, Marc-André Jetté est aux fourneaux et Patrice Demers s’occupe des desserts. La chimie entre les trois comparses fonctionne à merveille, de sorte que le même niveau d’excellence est rencontré à tous les points de vue. C’est chic sans être prétentieux et surtout, c’est délicieux. Les amateurs de desserts seront particulièrement enchantés par  les créations (magiques) de M. Demers.

Khyber pass : Un apportez votre vin qui propose un menu goûteux et abordable? On aime! Khyber Pass offre une cuisine traditionnelle afghane très goûteuse et les portions sont généreuses. Les prix sont raisonnables. Le décor est chaleureux, avec des tapis et des objets d’artisanat invoquant le fameux passage de la route de la soie.

Kam fung : La nourriture, cantonaise et szechwanaise, y est excellente, mais c’est surtout pour  l’expérience dépaysante du dim sum qu’il vaut la peine de se rendre dans ce restaurant de la rue Saint-Urbain. Les dim sum sont des mets servis en petites portions. Les services s’enfilent jusqu’à ce que l’appétit ne suive plus. Ainsi, les repas peuvent durer des heures. C’est donc un plaisir de partager cette expérience avec des amis. Les serveurs passent avec leurs chariots et on ne comprend pas tout le temps ce qu’ils disent, avec leur mélange d’anglais-français-cantonnais. De ce fait, on ne sait pas tout le temps ce qu’on mange mais c’est bon donc on ne s’en importune pas.

Pintxo : On connait les tapas, petites bouchées espagnoles présentées avec l'apéro, servant parfois de repas complet. Les pintxos sont les pendants basques des tapas. Afin d’être comblés, on choisit entre 4 et 6 plats pour constituer un vrai repas. On commande tout dès le début et les serveurs viennent nous porter un ou deux plats à la fois. Souvent, on commence par les plats plus légers, pour terminer avec les plats plus consistants. Le concept est intéressant et les plats du Pintxo sont fins et délicieux. Complexes, délicats, ils proposent un mariage fascinant entre le sucré et le salé, l'amertume et l'épicé. Les viandes et les fruits de mer sont apprêtés de manière surprenante, avec des nappages de sauces et des purées, créant des combinaisons inédites mais toujours sensées (carotte et cannelle, caramel aux agrumes). Présenté sur une biscotte, le foie gras au torchon avec confiture d’oignon et sel volcanique est bon à en pleurer. 
Le choix des desserts est limité mais agréable. Le gâteau au fromage à l'espagnole est divin, valant en soi la visite au resto, et le nougat glacé est un peu dur mais très doux en bouche. 
Pour la carte des vins, la liste est exclusivement espagnole et les serveurs peuvent nous guider dans nos choix pour s’assurer qu’on fait de bons agencements avec tous nos tapas.
La facture peut facilement monter vers les 100$ pour deux personnes (taxes et service inclus), encore plus si l'on prend du vin. Le midi on peut prendre un combo à 18$, ce qui s’avère être une offre assez intéressante. 

Santropol : On se rend toujours en masse dans cette institution montréalaise, connue pour ses énormes sandwiches et son café (c’est aussi une brûlerie).  La terrasse arrière, petit havre de paix en ville, est particulièrement agréable lors des chaudes journées de l’été.

Robin des bois : Ce restaurant fonctionne sur une base d’altruisme. Opéré presque exclusivement par des bénévoles, les profits et les pourboires sont distribués à des œuvres caritatives comme Le Chainon ou Cactus Montréal. Cette générosité se retrouve aussi dans les assiettes, au niveau du goût et de la taille des portions.  Le menu permet aussi de commander certaines demi-portions, évitant ainsi le gaspillage. Cela vous permettra aussi de goûter plusieurs plats, qui sont préparés avec grande maîtrise par les chefs Sébastien Courville et Mathieu Duchamp.

Aux entretiens : Sympathique petit bistro de quartier à la déco éclectique et colorée, servant des plats simples mais délicieux, comme l’osso bucco, le chèvre chaud ou la paella. On y sert aussi un des meilleurs cafés en ville.

Tri express : M. Tri est, selon plusieurs critiques gastronomiques, le meilleur sushi man de Montréal. Vietnamien d’origine, il a fait ses classes  dans plusieurs institutions montréalaises comme le Kaizen ou le Treehouse. Dans cette (très) petite salle de la rue Laurier est, on oublie rapidement l’entassement, lorsqu’on reçoit nos plats. Les créations de M. Tri sont particulièrement inventives et les saveurs explosent en bouche. Un conseil : ne commandez pas les sushis que vous pourriez déguster dans n’importe quel comptoir à sushi. Ce n’est pas tant que ceux-ci ne sont pas exécutés avec finesse et compétence, simplement, le menu a tant de plats originaux à offrir.

Fairmount/st viateur: Véritables institutions montréalaises, ces deux boulangeries prétendent toutes deux qu’elles préparent les meilleurs bagels en ville. À vous d’en juger. Bonne dégustation! 

Les cabotins : Hochelaga-Maisonneuve refait peau neuve depuis quelques années. Tranquillement, quelques restaurants du quartier ont réussi à se faire une réputation, de sorte que les habitués des restos branchés osent s’aventurer dans cet ancien coin malfamé. Le restaurant Les Cabotins a contribué à ce rayonnement. Installés dans une ancienne mercerie, les propriétaires ont repris le thème du vêtement pour  caractériser la décoration sympathique de la salle et l’accoutrement très cocasse des serveurs. Côté bouffe c’est la France qui est à l’honneur, avec la salade de canard confit, le boudin et la tapenade. Pas cher et très sympa! On peut aussi y réserver la petite salle privée, pour passer une soirée en amoureux, sans jamais se faire déranger par qui que ce soit (même pas les serveurs, qui passent les plats par des petites portes doubles!

Activités :

Les feux sur le pont l’été : Les samedis soirs des mois de juin et juillet, les montréalais se déplacent en masse pour aller voir les feux d’artifices de la compétition internationale, tenue au parc d’attractions la Ronde depuis 1985. Chaque semaine, un pays présente son spectacle pyrotechnique. Un jury note chaque  prestation et les meilleurs sont récompensés à la fin du concours. Les fanatiques se rendent à La Ronde, afin d’entendre la musique qui accompagne les feux. Ils doivent donc payer le prix d’admission au parc. Sinon, des centaines de milliers de personnes se postent à plusieurs endroits dans la ville, en hauteur ou au bord de l’eau. Les quais du Vieux-Montréal sont forts populaires à cette occasion, car on y voit très bien le spectacle. Selon nous, le meilleur endroit pour se poser, c’est sur le pont Jacques-Cartier, qui est fermé pour l’occasion. Les gens occupent alors les passerelles  piétonnières pour avoir une vue qui n’est pas obstruée par les barrières. Attention : les gens qui ont le vertige doivent s’abstenir, surtout vers le milieu du pont!

Les festivals : Montréal aime les festivals et les festivals l’aiment! À chaque semaine, un pays, un cinéma, un genre musical est célébré par la tenue d’évènements organisés par thème et accessibles à tous. L’été, les festivals sont gros et se tiennent parfois en même temps. Les montréalais ne savent plus ou mettre de la  tête! Depuis 2009, la ville s’est dotée d’une Place des festivals, ou sont concentrés la plupart des activités extérieures des grands festivals. Les meilleurs festivals selon notre humble avis : Le festival de Jazz, Les Francofolies, Nuits d’Afrique, Festival des films du monde, Montréal en lumière (La nuit blanche), Divers/Cité, Pop Montréal, Oshéaga, Festival des films sur l’art, Montréal complètement cirque, le Mondial de la bière. Voici quelques évènements gratuits qui ont été organisés dans le cadre des festivals depuis les  dernières années : Stevie Wonder au Festival de Jazz, Parade du Mardi-Gras et spectacles de Trombone Shorty, Allen Toussaint, Zachary Richard et Soul Rebels brass band au Festival de Jazz, Thomas Fersen aux Francofolies, Angélique Kidjo aux Francofolies, Projection extérieure de La vie en rose au Festival des films du monde…

Fonderie darling dhc art- Montréal cherche à se tirer une place de choix dans le domaine de l’art actuel. Voici une liste des endroits à visiter pour connaître ce qui se fait en art ici et ailleurs dans le monde : Parisian Laundry, la Fonderie Darling, Fondation DHC ART, Galerie Art mur, Dare Dare, la galerie de l’UQAM, Espace Vox…
L’édifice Belgo rassemble plusieurs galeries, ateliers d’artistes et centres d’essai en art actuel. On peut donc passer un après-midi complet à se promener à travers les étages de cet ancien édifice commercial pour y découvrir des expositions.

Il fait bon de se promener sur les chics rues Laurier Ouest et Bernard. Les restos, boutiques et épiceries gourmandes sont réservées aux gros portefeuilles, mais rien ne vous empêche d’y rentrer pour zieuter les jolies présentations et les produits luxueux. Sur la rue, les artistes côtoient les gens d’affaires, les jeunes branchés et les juifs hassidiques, qui forment un pourcentage important de la population du quartier. Le mélange des gens confère un esprit d’autant plus sympathique à ce joli coin de ville.

Les Montréalais aiment manger. On perçoit cette obsession de la bouffe au niveau du nombre de restaurants et d’épiceries gourmandes, mais surtout, de l’amour que portent les montréalais pour leurs marchés publics. Une visite s’impose, surtout au marché Jean-talon ou au marché Atwater. Le premier, niché dans le quartier de la Petite Italie, accueille plusieurs dizaines de marchands durant la haute saison. Il s’agît du plus grand marché à ciel ouvert en Amérique du nord. Les étals extérieurs restent ouverts jusqu’au mois d’octobre, alors que les autres sont présents à l’année. Le marché Atwater, plus petit mais tout aussi sympa, se trouve près du canal Lachine, dans le quartier émergent de la Petite Bourgogne. Les gens y vont pour la fraicheur et la variété des produits offerts.

Montréal est de plus en plus multiculturelle et elle est en train de se former une identité qui est issue des mélanges qui se font ainsi. Les montréalais aiment découvrir la cuisine des différents pays d’origine des habitants. Les épiceries «ethniques» sont donc très populaires. Une tournée de ces boutiques vous permettra de bien comprendre les différents apports des communautés immigrantes au visage actuel de la ville. Voici les meilleurs endroits à visiter : Épicerie Milano, Anatole épices, La veille Europe, La charcuterie hongroise, Marché oriental Saint-Denis, Adonis, Boulangerie Afroditi, Marché Andes.

Parc Laurier : Il s’agît, été comme hiver, de l’endroit idéal pour se reposer, piqueniquer,  se promener et admirer la très chic faune du Plateau mont-royal. Petit mais superbement aménagé, on y  offre aussi des activités comme le cinéma sous les étoiles, le tango dans le parc et l’accès à la piscine. 

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