mercredi 22 juin 2011

Petit guide pour nomades tome 2: Barcelone

On en parle beaucoup de cette ville, depuis quelques années. Les jeunes s’y rendent pour profiter de la vie nocturne, légendaire. Les amateurs d’art vont visiter les nombreux musées et observer les bijoux architecturaux qui s’y trouvent. Les gourmets tentent d’obtenir des réservations au El bulli et à défaut de réussir, s’y arrêtent pour visiter les nombreux restaurants servant une cuisine audacieuse et très gouteuse.

La plupart des voyageurs qui s’arrêtent à Barcelone reviennent enchantés de leur visite dans la capitale catalane. Tous y trouveront leur compte.
Ce qui surprend d’autant plus, c’est qu’on a tant entendu parler de cette ville qu’on s’attend presque à être déçus tellement nos attentes sont élevées.

L’effervescence et l’ambiance chaleureuse de la ville réussiront presque assurément à charmer le plus blasé des vacanciers. De plus, sa situation géographique est idéale, unissant mer, montagnes et température méditerranéenne (clémente l’hiver, chaude l’été).

Barcelone n’a pas le poids historique des grandes villes européennes comme Paris, Londres ou Rome. C’est probablement ce qui la rend si intéressante, si moderne. Les premières pierres de cette cité ont été posées il y a plus de 2000 ans mais ses vestiges du passé sont loin de la caractériser.
La ville telle qu’on la connaît maintenant existe véritablement depuis la fin du règne du dictateur espagnol Franco, en 1975.
Déliés de la censure, particulièrement sévère envers les catalans, les Barcelonais ont repris la construction de leur ville, qui n’avait pas vraiment progressé depuis le début de la guerre civile espagnole en 1936. En 1992, la tenue de Jeux Olympiques a servi de prétexte pour le renouvellement de plusieurs infrastructures et pour la  construction de nouveaux immeubles modernes mais toujours en phase avec l’architecture du reste la ville.

Voici donc quelques adresses à retenir lors d’une prochaine visite :

Où loger :

Backpackers House
Excellente situation géographique (près de Plaza de catalunya et de Las Ramblas). Le lieu est franchement sympathique même si l’accueil est quelque peu impersonnel. Les chambres sont des dortoirs mixtes. Les cuisines communes encouragent les échanges entre voyageurs et sont donc d’excellents endroits pour se faire des amis si vous êtes venus seuls ou si vous voulez trouver d’autres gens avec qui faire la fête. Gran Vía de les Corts Catalanes 602 Métro : Universitat (ligne rouge)

Backpackers Diputacio
Cette auberge est aussi bien située que la première (à 10 minutes de marche). Pour ceux qui recherchent le calme, cet emplacement est plus tranquille et l’auberge se dit ouverte aux fêtards mais sévère au niveau du bruit donc vous ne serez pas réveillés par des voisins qui s’improvisent un bar dans la chambre voisine (dans le premier, il se peut que cela arrive). Casanova, 52 Métro : Girona (ligne jaune) ou Passeig de Gracia (ligne verte)

Alternative Creative Youth Home
Cette auberge est située dans un superbe immeuble patrimonial dont la porte d’entrée donne presque directement sur la Plaza de Catalunya. Au lieu d’une auberge au sens traditionnel, on pourrait presque parler d’un loft géant, divisé par quelques murs et des rideaux. Vous partagez donc votre chambre avec plusieurs dizaines de personnes, avec tous les avantages et inconvénients que cela peut entrainer. Le propriétaire, Alvand, est très investi et on voit à quel point il souhaite que chaque personne apprécie son séjour dans l’auberge. Il crée des cartes personnalisées du centre-ville pour chaque visiteur et file des astuces et des cartes avec des rabais. Une fois par semaine, il invite tous les convives à aller assister à une prestation musicale dans un de ses bars préférés.
Attention : Cet hôtel n’est pas à recommander pour ceux qui cherchent à avoir de l’intimité et il est difficile de bien se reposer dans sa chambre. Par contre, vous aurez la chance de faire plein de rencontres intéressantes et de découvrir des endroits où les vrais barcelonais sortent. Ronda Universitat 17 Métro : Catalunya (ligne rouge)


Où prendre une bouchée:

El corte ingles :
Ce grand magasin (type la Baie  ou Les galeries Lafayette) n’est pas d’un grand intérêt en soi, sauf si vous cherchez à acheter fringues, parfums ou maquillage. Ce qui vaut la peine d’être visité, c’est la cafétéria qui se trouve au dernier étage. On peut y prendre le café (très goûteux) tout en observant la vue, superbe, sur la ville et ses toîts. Plaça de Catalunya, 14, Métro : Catalunya (ligne rouge)

Bars:
Rabipelao:
On découvre dans les rues de Ciutat Vella une multitude de bars où consommer breuvages fruités et bières. Il y a en a tellement que lors d’une même soirée, on peut passer de l’un à l’autre, sans retenir le nom et l’adresse. Lorsqu’on trouve une valeur sure, mieux vaut noter l’emplacement de ce lieu avant d’être trop enivré ! Le Rabipelao est un petit bar parfait pour commander un excellent mojito (au rhum brun ou blanc). De par sa petite taille, il se peut que vous ne puissiez pas vous asseoir, mais cela importe peu puisque les petits prix et l’ambiance sympathique surpassent cet inconvénient.  Les éléments de déco kitsch qui couvrent les murs rendent l’endroit d’autant plus agréable. Carrer de la Mercè, 26 Métro : Barceloneta (ligne jaune)

El Bosc de les Fades (La Forêt des Fées) :
Même si vous n’y restez pas pour prendre un verre (plutôt cher), cet endroit vaut au moins un coup d’œil. En passant la porte (très isolée) de ce bar du centre de la ville, vous entrerez dans un véritable décor de conte de fée! Les décorateurs ont travaillé pour récréer une forêt enchantée à l’intérieur des pièces du bar. Attention : l’endroit est très couru donc il se peut que certaines personnes y souffrent d’un sentiment de claustrophobie, accentué par la décoration abondante et l’éclairage tamisé. On se croirait dans un conte de Perrault. Qui sait si on n’y trouvera pas le prince charmant? ;) PASSATGE BANCA, 5, Métro : Drassanes (ligne  verte)

Attractions et musées:

Fundacio Antoni Tapiès :
La collection permanente de ce musée est dédiée au peintre catalan Antoni Tapies. Après la Seconde Guerre Mondiale, Tapiès s’est fait connaître en Europe en tant que peintre surréaliste. Par la suite, il s’est beaucoup servi de matériaux du quotidien, qu’il a intégré dans son œuvre.
La fondation présente aussi des expositions temporaires d’artistes en art moderne et en art actuel. (Exemples d’expositions passées : Sanja Ivekovic, Eva Hesse, Focus Québec avec Dave Saint-Pierre et Daniel Léveillé). C/ ARAGÓ, 255, Métro : Passeig de Gracia (ligne  verte)
Entrée générale: 7.00 €
Entrée réduite: 5.60 €

MACBA :
Le musée d’art contemporain de Barcelone habite un bâtiment lumineux au design gracieux conçu par l’architecte américain Richard Meier. On y présente des expositions temporaires audacieuses avec un penchant pour l’art catalan. Un bon endroit pour découvrir ce qui se fait de mieux en matière d’art actuel en Espagne. PLAÇA ÀNGELS, 1, Métro : Universitat (ligne rouge)
Entrée générale : 7,5 €
Passe annuelle: 12 €

CCCB : Centre de Cultura Contemporània de Barcelona :
Un autre lieu pour découvrir des expositions d’art contemporain.  On y tient aussi entres-autres des débats, des projections de films et des lectures publiques. Les diverses manifestations culturelles offertes au public dénotent un penchant pour l’humour engagé et un questionnement général de la société et de la vie moderne de la part des organisateurs et des artistes invités.  C/ MONTALEGRE, 5, Métro : Universitat (ligne rouge)
Prix varient selon l’activité choisie.

Museu Etnologic de Catalunya:
On y présente une vaste collection d’objets qui exposent le quotidien de plusieurs peuplades de partout dans le monde. Les sections du musée sont divisées par continent.
La musique et les apports multimédias rendent la visite d’autant plus fascinante. Ce musée plaira aux familles et aux férus d’histoire et d’ethnologie.  ATTENTION : le musée est présentement en rénovation et sera fermé à partir de janvier 2012, ce pendant 1 an.  À partir de juin 2011, l’entrée est gratuite car l’ouverture des salles est restreinte. PASSEIG Santa MADRONA, SN Métro : Espanya (ligne rouge ou verte)

Les parcs:

Si l’on sort du centre-ville, Barcelone est plutôt verdoyante et fleurie, surtout dans le quartier de Montjuic, jonché sur le flanc de montagne, où se trouve le joli Jardi Botanic. (Métro Espanya : ligne rouge ou verte).
Le parc Guell est un lieu incontournable, enchanteur de par les installations excentriques de Gaudi et de par la vue qu'on peut y observer au dessus de la ville. (Carrer d'Olot, 3, Métro : Vallcarca ligne verte)
Au centre-ville, tout le monde se retrouve au Parc de la Ciutadella, un petit oasis de vie à la structure plutôt ludique. Passeig de Pujades and Passeig de Picasso, Métro Jaume 1 ligne jaune)

À part les parcs, il ya aussi la montagne et la plage.
Pour accéder à la montagne, les plus braves parcourront le chemin à pied (la marche est ardue mais faisable) et les plus flémards emprunteront les transports en commun (téléphérique, funiculaire, autobus) qui mènent vers le sommet. On trouve à la cime un parc d'attractions très populaire auprès des enfants, ainsi qu’un panorama spectaculaire à observer à toute heure de la journée.

L'accès à la plage se fait en métro (Barceloneta, ligne jaune). La plage est jolie et d’une propreté étonnante.
De plus, le bord de mer est jonché de terrasses qui permettront à tous de profiter de la beauté du lieu, sans avoir à enfiler le maillot!

Les marches les plus agréables:
On se plaît à découvrir les petites rues de Barcelone, surtout dans les vieux quartiers (Eixample, Barrio Gottico).
La Rambla est un lieu de rencontre et de magasinage très couru et très joli. Cette artère commerciale longue de 1.7 km est agréable à parcourir, même pour ceux qui ne cherchent pas à faire les boutiques. La voie piétonne centrale est occupée par des petits marchands, des statues humaines et des installations artistiques.  

À savoir : Barcelone le jour et Barcelone la nuit sont deux entités différentes qui valent tous deux la peine d'être explorés.

ATTENTION: Certaines rues (surtout dans le quartier El Raval) sont à emprunter avec caution, surtout la nuit. Les pickpockets sont redoutables et omniprésents! Il est particulièrement important de bien cacher ses objets de valeur et d’utiliser des sacs dans lesquels il est difficile de piger rapidement. (Un bon conseil: mettre votre portefeuille dans une poche isolée de votre sac. De cette façon, si le voleur coupe le fond de votre sac, le portefeuille ne tombera pas. Sinon, la ville est plutôt sécuritaire et les crimes violents y sont rares.


Gaudi :
L’influence de l’architecte Antoni Gaudi est immanquable et indéniable partout dans la ville. De son vivant, Gaudi a réalisé quelques projets marquants : Casa Mila, Casa Batlo, Parque Guell et bien sur, la Sagrada Familia. Certains trouveront ses bâtiments trop extravagants. On peut penser ainsi, tout en admettant qu’ils s’insèrent très bien parmi les immeubles de la ville. La cohérence architecturale de Barcelone, très axée sur le baroque (dans les quartiers du centre, du moins) est rare pour une métropole. Les immeubles qui ont été construits depuis la mort de Gaudi arborent souvent le même amour de la courbe, de la couleur chaleureuse et du visuel à la fois chaotique et harmonieux dans sa présentation finale présent dans chaque œuvre de Gaudi. 




dimanche 16 janvier 2011

Petit guide pour nomades tome 1: Istanbul

Istanbul est une ville fascinante. Lieu de rencontre entre l'occident et l'orient, elle symbolise et incarne tous les contrastes qui résultent du mélange des apports culturels retenus à travers les multiples peuples qui y sont passés au fil des siècles. L'exemple de Aya sofya, passée de basilique chrétienne à mosquée, en dit beaucoup sur la place d'Istanbul comme plaque tournante de l'humanité. Tous les peuples, des romains aux ottomans, ont laissé leur trace sur les murs de ce batiment sacré (qui est maintenant un musée). L'ancienne Constantinople fut aussi un premier (ou dernier) arrêt dans la route de la soie, emprunté par d'innombrables peuplades. Autrement, la culture française fut très en vogue durant le 19e siècle.
Il va sans dire que cette histoire très riche a eu son effet dans toutes les sphères de la culture et de la société, que ce soit la nourriture, le langage, la musique ou la politique. Afin de profiter du meilleur que cette sublime ville aux milles mosquées peut nous offrir, voici quelques suggestions d'endroits à ne pas rater: 


Où loger:
Le Sultan Hostel se trouve dans le quartier de Sultanahmet, à proximité de toutes les attractions touristiques. Les prix sont abordables et les chambres, confortables. Un bar sert de la nourriture à toute heure du jour. La qualité est acceptable. Les déjeuners sont inclus dans le prix de la chambre et ils sont variés et complets, donc il ne faut pas les rater! La musique du bar pourrait déranger certaines personnes. Assurez-vous de demander une chambre éloignée du bar si vous êtes sensibles au bruit. Bien sur, ces légers bémols sont bien peu nuisibles si l'on considère le lieu et le prix du logement! Akbıyık Caddesi No:17


Où manger:
Telve Café- En tant que touriste, il n'est pas toujours facile de trouver les bonnes adresses  pour  ne pas se faire avoir par des restaurants de moindre qualité, aux prix faussement raisonnables. Une fois attablé dans un de ces établissements destinés aux touristes, il arrive souvent de constater que les prix affichés dans le menu ne sont pas ceux qui étaient inscrits à l'extérieur. Les bonnes adresses doivent être partagées dans ce cas! Sultanahmet étant un quartier quasi entièrement dédié aux touristes, on apprécie un restaurant familial, sans prétention, comme le Telve café. Ici, on s'y rend pour manger une délicieuse spécialité turque: les manti. Ce sont des ravioles à l'agneau, accompagnées d'une sauce au yaourt et à l'ail. L'endroit est chaleureux et le service est discret mais sympathique. 


Saray Muhalle Bicileri
C'est une légendaire patisserie de la ville offrant de divins desserts depuis 1935. Les baklavas y sont réputés, mais n'hésitez pas à demander conseil à votre serveur afin qu'il vous fasse découvrir l'inconnu. Vous n'en serez pas déçus et votre porte-feuille ne vous en voudra pas non-plus car les prix sont très abordables.Istiklal Caddesi 102


Quoi faire:
Il y a à Istanbul quelques attractions touristiques très courrues qui valent vraiment la file d'attente:
Aya Sophia- Musée très impressionnant, mélangeant les formes de la basilique, de la mosquée, avec des mosaiques, des vitraux, des influences byzantines, entres-autres.
La mosquée bleue- On peut y aller entre les heures de prière, ou lors de la dernière prière de la journée. 
Le grand bazaar- En tant que touriste, cette visite peut être un peu exaspérante, surtout si vous n'êtes pas habitués à négocier. Prenez le temps de développer une stratégie de discussion avec les vendeurs, puis foncez. La visite en vaut grandement la peine! Les odeurs, les couleurs, les bruits et les milliers d'objets qui s'y retrouvent créent une sorte de chaos merveilleux. 
Le palais de Topkapi- Certes, cet endroit est très touristique. Par contre, c'est un musée très riche en contenu, qui permet d'observer une réalité très étrangère à la notre: le mode de vie des sultans. Le palais est superbement aménagé et une promenade dans les jardins nous offre une splendide vue sur la mer de marmara.
Le quartier de Beyoglu:
Pour voir la tour de Galata et la très vivante et moderne Istiklal Caddesi, une rue où se cotoyent restaurants sympathiques, discothèques pimpantes et chaines de magasins occidentales. 
Prendre le bateau pour traverser vers la rive asiatique: la croisière est abordable, courte, et elle nous permet d'observer la ville  d'un point de vue spectaculaire. Une petite marche dans les rues du quartier de Kadikoy nous aidera à découvrir un Istanbul plus ancré dans la tradition, moins teinté par la culture occidentale. 


À savoir:
La zone centrale d'Istanbul est desservie par un bon service de transports qui inclue un tramway moderne et un funiculaire. Le système est simple d'usage et l'appel des stations est facile à comprendre pour un touriste. 
Afin d'entrer en Turquie, il faut se procurer un visa au coût d'environ 60$. Ce VISA est obligatoire et il permet de circuler dans le pays durant 90 jours (tout en étant libre de sortir des frontières).